Comme chaque année, au moment où nous remettons le Toute la Vallée de l'hiver à l'imprimeur, les stations, les socioprofessionnels du tourisme, et un peu tout le monde, tous observent la météorologie, certains hélas avec angoisse pour leur travail. Des mesures administratives ont déjà été prises en vue d'aider les saisonniers, dans le cas où la neige ne serait pas au rendez-vous. Ces questionnements, trop récurrents, posent en fait le problème majeur de l'avenir de nos stations de moyenne altitude. Vous remarquerez que régulièrement, au fil des différents numéros, nous vous proposons de brèves informations, glanées ici et là, pour enrichir notre réflexion commune sur ce sujet, qui pourrait devenir un grave problème. Nous continuerons.
 
Un autre sujet qui pose problème mobilise les élus. La presse reprend volontiers leurs déclarations, d'autant qu'elles sont parfois tonitruantes. Il s'agit des services publics et plus spécialement de la Poste qui doit amorcer une réforme de ses structures, face aux règles que lui imposent les autorités européennes. Une fois de plus on relève l'ambiguïté de ceux qui, depuis longtemps, ont approuvé tous les traités européens, et ne sont pas satisfaits de leur application. Dans ces conditions, nous avons consacré le dossier de ce numéro à la Poste en Ubaye, tout en gardant notre ligne directrice : voir si la connaissance de notre passé peut nourrir et enrichir nos réflexions sur l'avenir.
 
Plus tard, Toute la Vallée semble bien placé pour retracer les évolutions de la Justice, du Trésor public, de l'Éducation nationale, de la Gendarmerie, des Ponts et Chaussées, ... Nous ferons quelques recherches et vous tiendrons informés sur ces Administrations d'État, les authentiques services publics.
 
Pour l'instant, en espérant que vous aurez plaisir à lire ce numéro, en vous remerciant pour votre fidélité, l'équipe de Toute la vallée vous souhaite une bonne et heureuse nouvelle année.

Notre patrimoine paysager fait l'objet de diverses pressions, notamment depuis l'après-guerre : apparition du tourisme de masse et déprise agricole. En octobre 2000, Dominique Voynet alors ministre de l'environnement, a établi une circulaire pour maintenir ou améliorer la qualité de nos paysages. La Direction Régionale de l'environnement PACA (DIREN) a missioné une agence paysagère afin de répertorier les sites du département suceptibles de faire l'objet d'une mesure de protection.

Oui, on peut éviter les futures catastrophes, à condition de le vouloir. En France, on a tendance à penser que gouverner c'est seulement gérer les crises. Pourtant, comme dit l'adage, gouverner, c'est prévoir...
Claude Allègre, ancien ministre.

Ce mois de mars 2001 aura été marqué par les élections municipales. Depuis des mois, tous les media nous ont parlé de Paris, des grandes villes, mais très peu des petites communes. Même les journaux locaux semblent ne s'intéresser qu'aux principales villes du département. Plus de 36000 communes en France, et tous les projecteurs sont tournés vers deux ou trois, il fallait bien que Toute la Vallée vous entretienne un peu de ce qui se passe chez nous !

Quand vous recevrez ce numéro, vous serez bien à la charnière des XX et XXI siècles. Au-delà du changement symbolique de chiffre, il est plus que jamais important de mesurer l'évolution de ce pays auquel, pour des raisons diverses, nous sommes attachés.
L'Ubayette, objet du dossier de ce numéro, semble un excellent exercice de réflexion dans ce sens.

Autrefois tournée vers l'agriculture, la vallée de l'Ubaye a trouvé aujourd'hui sa vocation dans le tourisme. En effet, son économie résulte à 95% du tourisme, et pendant la pleine saison, la population est multipliée par 7. Comment la vallée peut-elle gérer de tels flux? Quelle incidence cette fréquentation peut-elle engendrer sur l'environnement et est-elle en adéquation avec la nature?

Depuis une quinzaine d'années, évoluent sur nos rivières et torrents français de drôles d'embarcations (raft, hydrospeed, tubing, air boat). Le developpement de la pratique de ces sports d'eau vive a été fulgurant. En quelques années, des dizaines de milliers de personnes étaient transportées sur nos eaux, déjà fréquentées par d'autres passionnés de rivière : les pêcheurs.

La forêt Ubayenne a-t-elle souffert des tempêtes de l'hiver 1999-2000 à l'instar d'autres régions forestières françaises? Dans quelle mesure l'économie forestière valeiane sera-t-il touchée par l'impact des tempêtes sur le secteur ? Nous tenterons de répondre à ces questions dans notre Dossier Des forêts et des hommes

L'Ubaye, bien qu'ouverte sur 76 cols d'altitude, n'a pourtant qu'un seul débouché naturel : la Durance et le bassin gapençais. Malgré l'amélioration des voies de communication, elle reste tournée vers les Hautes-Alpes. Un retour sur l'histoire mouvementée des rattachements successifs s'impose : depuis 1231 (fondation officielle de Barcelonnette), la vallée n'a cessé d'osciller entre Provence, Dauphiné et Italie. Où se situe donc la vallée de l'Ubaye?

Les motivations et les pratiques de la chasse ont évolué. Un mot revient obstinément pour qualifier cette activité ancestrale : la passion. Evolution, organisation cynégétique, quelle chasse pour demain? Le dossier du trimestre aborde toutes ces questions

La tranhumance. A lui seul, ce mot chante les bergers, les moutons partis pour les prairies vertes de nos montagnes. Mais cette symphonie pastorale se fait aujourd'hui de plus en plus rare. Les bergers-éleveurs se comptent sur les doigts de la main. Pourtant chaque années, plusieurs milliers de moutons viennent profiter de l'herbe appétente de l'Alpe. Gros plan sur cette pratique ancestrale et sur un métier qui a bien changé.

Les premiers skis sont apparus en Ubaye il y a presque un siècle. Aujourd'hui, les sports d'hiver sont une des activités principales de la vallée. Mais face aux aléas de l'enneigement et un tourisme qui évolue, les stations de ski ont dû s'adapter : nouveaux marchés, neige de culture. Regards sur ces mutations dans le ski, la neige et les stations de la vallée. Une petite note sur les championnats du monde Junior.

Depuis le 15 Septembre 1998, les habitants de St-Paul se sentent abandonnés du monde. Une partie de la falaise de la Reyssole s'étant effondrée sur le chantier de la galerie routière, la circulation n'est ouverte que 5 heures par jour. Enquête sur un chantier difficile, et les les bouleversement qu'il induit pour les habitudes quotidiennes.